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Aujourd’hui, Edwige Caroff, présidente AFTLM a participé à la conférence de concertation : La Biologie médicale - Avenir, enjeux et perspectives. Elle est intervenue sur le sujet « formation TLM et avenir de la biologie » ou elle représentait Myriam Delvigne, présidente du CNPTLM.
Voici son intervention :
« Edwige CAROFF, membre du Conseil National Professionnel des Techniciens de Laboratoire Médical (CNPTLM), présidente de l’Association Française des Techniciens de Laboratoire Médical (AFTLM). Je représente Myriam DELVIGNE, présidente du CNPTLM qui remercie les organisateurs pour leur invitation à participer à cette table ronde consacrée à l’avenir de la biologie.
Le CNPTLM a pour vocation de soutenir le développement et le progrès du métier de TLM. Il apporte son expertise aux pouvoirs publics et aux agences sanitaires. Ses missions portent sur l’amélioration du processus de prise en charge, de la qualité et de la sécurité des soins, ainsi que des compétences des professionnels.
Ses missions sont bien en adéquation avec l’objet de cet espace de dialogue sur l’avenir et les perspectives de la biologie et le CNPTLM est en relation régulière avec les biologistes pour un travail commun.
Depuis sa création en 2016, le CNPTLM a repris les travaux de réingénierie du Diplôme d’Etat de TLM, afin d’élargir les compétences des TLM et de les initier à la recherche et aux parcours universitaires. Cette démarche s’inscrit dans les accords européens de Bologne, de 1998, visant la création d’un espace européen de l’enseignement supérieur.
L’arrêté du 31 juillet 2024 relatif au DETLM prévoit ainsi l’attribution du grade universitaire de licence aux TLM diplômés de 2027, étape essentielle pour accompagner l’évolution des technologies et de la profession.
Néanmoins, notre profession reste accessible par une liste de dix diplômes relevant de quatre ministères différents (santé, éducation nationale, enseignement supérieur et recherche et agriculture). Malgré la révision de l’arrêté en 2025, cette multiplicité complique les discussions et les harmonisations des formations. Une nouvelle révision menée par la DGOS vise à mieux intégrer la dimension médicale de notre métier, pour une meilleure prise en charge des patients. Le CNPTLM souhaite que les professionnels sortant de formation soient formés à la diversité de nos spécialités. L’anatomopathologie, la génétique, la procréation médicalement assistée (PMA), sont des disciplines particulièrement recherchées, mais insuffisamment abordées dans plusieurs cursus. Cette harmonisation est essentielle, afin de limiter les temps de formation par l’ensemble des professionnels des laboratoires, lors de la prise de fonction des TLM.
Il est également nécessaire de tenir compte des différences entre l’exercice en secteur privé et en secteur public.
A l’hôpital, les TLM bénéficient souvent d’une activité plus variée, de possibilités de spécialisation et d’une proximité accrue avec les biologistes, favorisant notamment la participation à des travaux de recherche.
Le souhait du CNPTLM a aussi été de remettre le patient au cœur de la formation en intégrant le certificat de prélèvement au cursus de formation du DE. Bien que ce sujet de préleveur suscite des débats, il convient de rappeler que depuis 2010 les TLM font partie du Code de la Santé Publique et sont reconnus personnels soignants, au service direct du patient.
La collaboration entre les TLM et les biologistes dans la prise en charge des analyses, permet également l’évaluation des pratiques professionnelles, EPP, et ainsi d’être en meilleure adéquation avec les attendus des biologistes pour le service médical rendu au patient.
Dans cette perspective, les TLM souhaitent avancer dans leurs pratiques pour apporter leur soutien aux personnels médicaux-biologistes. La loi HPST de 2009 permet le transfert d’actes d’un corps de métier à un autre, après validation par la Haute Autorité de Santé (HAS), et déclaration à l’Agence Régionale de Santé (ARS), pour un protocole national, processus allégé pour un protocole local. Ce sont les protocoles de coopération. Ce dispositif donne lieu à une valorisation financière pour le TLM.
Cette délégation de tâches, de façon réglementée, est déjà en place pour d’autres professionnels paramédicaux avec la mise en place des pratiques avancées. Peut-être faudrait-il tendre vers cela aussi pour les TLM ?
L’ensemble de ces éléments souligne l’importance d’une collaboration renforcée entre les personnels médicaux-biologistes et les TLM. L’attractivité de nos professions, passe par une évolution ambitieuse des compétences, seule garante d’une prise en charge de qualité, avec efficience, pour nos patients.
Je vous remercie pour votre attention,
Edwige Caroff ».
Retrouvez tous les détails de cette conférence en suivant le lien :
https://www.ortus-sante.fr/evenements/la-biologie-medicale---avenir-enjeux-et-perspectives